Chapitre 2: transcender la douleur

La douleur a toujours fait partie de ma vie.
Je suis née prématurée, grossesse difficile pour ma mère, un accouchement où j’ai été déclarée décédée et où l’Univers/la Source ou la science ont décidé que mon moment de décès physiologique n’était pas encore venu.

J’ai passé de nombreuses semaines en néonat, ma mère n’a pas pu m’allaiter longtemps et elle a très mal  vécu mon début de vie.
Et je pense que de façon inconsciente, elle m’a transmis énergétiquement tous ses traumas accumulés.

La naissance de la douleur : une enfance difficile

La première fois où je me souviens avoir ressenti de la douleur c’est lorsque j’étais gamine, une pleurésie avec septicémie. J’ai passé un mois en chambre d’isolement, la douleur physique et émotionnelle étaient présentes. Moi qui adorait faire des balades en forêt avec mon papa, je me suis sentie totalement déconnectée de tout. Sauf de cette douleur.


Ensuite, la douleur a fait partie intégrante de ma vie, mon système immunitaire n’était pas au top, mes poumons malades me procuraient de la douleur et devoir passer plus de temps en clinique que dans une vie de petite fille dans la norme m’a beaucoup affectée.
Ensuite, mon état de santé a demandé des soins plus intensifs et j’ai été placée dans un internat médicalisé pendant 18 longs mois.


J’avais 7 ans et demi et je pense que c’est à ce moment que mon enfant intérieur a cessé d’être heureux, joyeux. Je voyais mes parents 2 fois par mois. Je me posais déjà un milliard de questions sur la vie, mon futur et à 8 ans j’ai eu envie de mourir. A quoi bon, je me disais !

La connexion avec la nature 


Après avoir été conscient de ma souffrance, mon papa a décidé de me changer de pays et aller vers un climat qui pourrait favoriser une amélioration de mon état de santé et c’est à ce moment que nous avons déménagé, direction le sud du Portugal.
J’étais entourée de soleil, de temps sec, de nature. Entre océan et montagne. Avec mes parents, mes aérosols et ma bonbonne d’oxygène et mes chiens.

J’ai ressenti moins de douleur à ce moment de ma vie. Sauf lors de mes lunes.

Ensuite j’ai quitté le Portugal et je suis revenue à un style de vie maussade, gris, après la perte d’une personne chère, et un enfant mort-né à 17 ans.

Et mon corps a tiré la sonnette d’alarme. Douleurs lancinantes au ventre, où personne ne m’a prise au sérieux. J’ai abandonné, me suis abandonnée.

La douleur dans la naissance

Je suis devenue maman une première grossesse difficile dans un climat familial peu accueillant.
Un accouchement très long et douloureux. Des blessures émotionnelles et dépression post-partum.
Mon compagnon nous a abandonnés alors que mon fils n’avait qu’à peine 2 mois.
Les douleurs sont revenues de façon intense après la période d’allaitement. J’ai nié encore une fois.

Deuxième grossesse, tout se déroule plus ou moins normalement, sauf cette peur de la douleur, d’un accouchement prématuré, d’abandon. Après 4 ans je décide de commencer à réessayer de comprendre pourquoi j’ai sans cesse si mal au ventre.

L’errance médicale :


J’ai été baladée de gynécologue vers des psychiatres, des thérapeutes. J’étais convaincue au fond de moi que quelque chose n’allait pas, mais je semblais être la seule à me prendre au sérieux.

L’errance médicale, le jugement, la non prise en compte sont des choses que vivent des millions de personnes, malheureusement. Cela a un impact énorme sur l’état de la personne, tant sur le plan physique qu’émotionnel.

Corinne De Leenheer

Et puis un jour j’ai décidé de forcer, de me faire écouter, je savais que je n’étais pas folle et un médecin a finalement décidé de m’écouter : endométriose profonde généralisée dans l’abdomen, et un carcinome.

Les 10 dernières années j’ai du subir 6 interventions chirurgicales afin de nettoyer les endométriomes, les kystes, les fibres agglutinées sur mes organes. J’ai changé radicalement de style de vie : alimentation anti-inflammatoire, coaching mais malgré ça, mon corps a continué et j’ai finalement du me séparer de mon berceau de vie. C’est un moment difficile à vivre et à intégrer pour une femme de perdre son utérus. Mêmes si je n’avais plus de désir d’enfant.

La douleur du réveil :


Lorsque je me suis retrouvée sur mon lit d’hôpital, sans mon utérus, avec des cicatrice partout, des drains et une douleur lancinante, j’ai dit STOP. Je ne voulais plus subir, je voulais prendre le contrôle, mais tout ne s’est pas passé comme prévu malgré mes efforts. Car il y a toujours les dommages collatéraux en médecine…

Des douleurs pelviennes en position assise sont devenues permanentes, j’ai pensé devenir dingue et les médecins me disaient à nouveau que la douleur n’était pas réelle. Que je devais «  prendre des anti-dépresseurs » et remplir un dossier pour recevoir une pension de personne handicapée, alors que mon désir était celui de vivre, créer.

Le loup qui broie sa proie :


Finalement, on découvre que suite aux pressions subies durant les précédentes opérations, mon système nerveux pelvien était totalement atteint. J’étais atteinte d’une névralgie pudendale, clunéale et obturatrice bilatérale.

Le médecin m’a regardé et a regardé mon compagnon et m’a demandé comment j’avais réussi à survive à toute cette douleur. Il a été le premier à vraiment me voir, et voir « ma force dans la douleur ».
Car juste avant ce moment, j’avais décidé de me suicider, la douleur était devenue trop intense au quotidien, aucune molécule ne me soulageait, même pas la morphine à haute dose. 

J’ai accepté de réaliser des injections de glucose dans mon intimité, j’ai accepté de subir des infiltrations dans la zone des nerfs sans anesthésique local car allergique, j’ai accepté de me faire opérer alors qu’il n’y avait aucune garantie d’amélioration. Simplement parce que je voulais prendre le contrôle de ma vie et essayer une nouvelle fois de franchir un cap.

Les suites de l’opération ont été douloureuses, je suis restée alitée durant un mois à m’évanouir de douleur à tout moment. La douleur avait une fois de plus pris le contrôle.
J’ai encore eu envie de mourir, malgré tout l’amour que je porte à mes proches et à la vie.
C’était une façon de soulager la douleur de façon permanente. La culpabilité d’être inutile, dans ce lit.

Choisir d’aimer son ennemi ou le combattre:

Et puis j’ai pris conscience que jusqu’alors, je m’étais battue contre mon corps et que je n’avais pas écouté ses messages. Je voulais à tout pris que la douleur parte, un signal, mais c’était un signal de quoi ?

C’est à ce moment que j’ai vraiment démarré le processus d’’écoute, d’analyse, d’apprentissage, de compréhension et puis d’intégration. J’y suis encore mais je n’ai pas terminé mon chemin car la douleur est toujours présente. Mais elle est moins envahissante.



J’ai découvert qu’énergétiquement et spirituellement, les pathologies que mon corps me présente sont le reflet de blessures liées à la maternité ( ma place de fille et de mère) et la honte et la culpabilité, la colère.
Lorsque je fais un retour en arrière sur ma vie, je sais que c’est le cas, en plein dans le mil !

Corinne De Leenheer


J’ai donc décidé de travailler sur ces axes. Au début seule, puis je me suis faite accompagner.
J’ai appris à transformer le pouvoir de la douleur, son paradigme, en une nouvelle réalité pour moi. J’ai transformé un pouvoir destructeur en un pouvoir créateur.  Et je pense que c’est pour cette raison que la majorité des personnes qui me demandent des accompagnements sont des femmes qui ont vécu des traumatismes et des blessures similaires. Ce sont des femmes atteintes d’endométriose, ou atteintes de maladies chroniques.

La douleur pour les autres :


Dans ce monde de la médecine moderne qui permet de sauver des vies, améliorer la qualité de vie de certains patients et en aider d’autres à mourir de façon moins douloureuse, on oublie totalement que nous avons des émotions, des blessures émotionnelles et qu’il ne suffit pas de prendre en compte le corps physique pour qu’une personne guérisse.

Valider les ressentis, écouter la personne, apprendre de ses émotions permettrait de la guider vers une guérison plus rapide, plus douce et bienveillante.
Egalement, on apprend pas aux « patients » à communiquer, à se faire entendre, à prendre leur juste place.

Dans mon cheminement de l’endométriose, j’ai appris que les expériences traumatiques s’encodent dans notre ADN et sont transmises dans les cellules de l’utérus et donc passée au bébé que nos portons. Ces schémas énergétiques complexes commencent à être réellement étudiés aux Etats-Unis, où un autre type de médecine voit le jour et commence à faire son apparition en Europe.


Il est nécessaire de subir un schéma traumatique intense pour qu’il s’encode, et une expérience émotionnelle intense pour défaire le schéma en place. 

Corinne De Leenheer

C’est pour cette raison que la prise en charge holistique prend tout son sens : on aide des personnes à guérir leur corps, leur cœur et leur âme.  C’est un système intégratif qui relie toutes nos dimensions.

On apprend à se plonger profondément en nous-même et on comprend rapidement que la compréhension intellectuelle n’est pas la clé qui guérit tout. Vous pouvez passer des années à analyser, réfléchir sans oser aller toucher cette douleur lancinante qui vous attire de plus en plus vers le fond et la mort. 

Car la  douleur est un messager de votre corps et de votre âme qui vous titille car quelque chose ne va pas.  Et on refuse de l’écouter. Comme les médecins refusent de nous écouter.
On commence à s’identifier à nos maladies lorsque nous nous présentons. On devient nos maladies, nos douleurs, nos blessures, nos peurs et nous continuons à transmettre leur pouvoir dévastateur. 

La douleur qui transcende :

Alors, respirez profondément… et commencez à écouter vos douleurs

J’ai longtemps hésité à écrire cet article car c’est vraiment très personnel et lorsque l’on coach et mentor des personnes, on se doit de garder une barrière.

Mais finalement, si cette barrière permettait, en tout respect mutuel de transformer un paradigme en quelque chose de créateur plutôt que dévastateur, je prends le risque. De me dévoiler. 

Guérir ce n’est pas « se calmer »
Guérir ce n’est pas « nier son intuition la plus profonde »
Guérir ce n’est pas «  se manquer de respect »
Guérir c’est écouter, se dévoiler, accepter d’être vulnérable, c’est apprendre à danser sur un flux de vie en acceptant le changement.

Corinne De Leenheer

Personne n’a de base envie de se confronter à plonger dans ses ténèbres et pourtant elles sont souvent salvatrices, si on les écoute.  

 Je n’ai pas toutes les réponses et je ne peux pas prendre de décisions pour une autre personne que moi. Si la médecine allopathique non holistique vous a aidé.e je lui en suis reconnaissante.


Si elle ne vous aide pas, peut-être est-ce le moment de réfléchir à une approche supplémentaire.  Qui prendra en compte votre corps, votre cœur, votre esprit. Dans le respect, l’amour, la bienveillance la plus pure. 

Si vous désirez commencer ce travail, contactez-moi…. Les consultations débutent mi-avril 2021

XOXO
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